jeudi 17 septembre 2015

Robe de bal natural form (5) : finie !

Je suis comme une gamine au soir du 24 décembre : j'ai trop hâte !
Ma robe de bal est fin prête et elle me plaît beaucoup. Je me suis clairement éloignée de mon modèle de base pour la décoration, je l'ai adaptée aux fournitures dont je disposais et aussi à mes envies.
Bon maintenant, il va falloir attendre DEUX SEMAINES pour la porter. 
 
 
 
Et en attendant, je commence ma tenue pour la journée du samedi./ Il faut aussi que je vous parle des tenues réalisées pour Jean...

jeudi 10 septembre 2015

Robe de bal natural form (4)

Et bien ça y est : je suis lancée et ne m'arrête plus !
Il n'y a toujours pas de fermeture, mais les petites manches relevées et plissées dans tous les sens sont en place. J'ai aussi fait quelques essais avec les fleurs.
Cette robe est vraiment très difficile à photographier, les tissus sont sombres et très chatoyants. Du coup avec un flash c'est luisant et sans c'est tout noir. Et bien sûr, ce sont des essayages de fin de couture, je ne porte ni jupons, ni corset (mais arbore une pelote d'épingles au poignet, vous noterez).
 
 
zoom sur les manches. Mignon, non?

lundi 7 septembre 2015

Robe de bal natural form (3)

 Après une longue pause, je reprends le récit de la confection de ma robe de bal natural form.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai eu du mal à trouver la forme juste pour la robe de dessus. Je ne compte pas moins de trois toiles différentes, sans parler de tous les ajustements faits sur chacune d'elles. Les formes les plus simples visuellement sont toujours les plus compliquées à atteindre je trouve.

Enfin, voici où j'en suis. Les photos sont prise à l'arrache, je ne porte ni corset ni jupons, juste le rembourrage des hanches et des fesses (parce que sans ça ne rend évidemment rien).
Ce qui manque aussi c'est un laçage pour fermer dans le dos. Pour l'instant ça tient avec des épingles, mais évidemment ça baille à fond!
 
 
Enfin, il manque encore :

  • tout un tas de "finitions" (dont l'ourlet et les petites manches, c'est pour dire si ce sont de grosses finitions)
  • les plissés (je n'en ai marqué qu'un avec des épingles ici, j'en prévois trois : un asymétrique à l'avant et deux de chaque côtés à l'arrière)
  • les décos, notamment les fleurs en tissus et tout un tas de trucs dingos que j'ai en tête (qui vont nous éloigner du modèle de base mais qui devraient quand même être jolis)
Les fleurs, puisqu'on en parle. J'ai choisi de les monter sur des morceaux de feutrine, que je coudrai ensuite à gros points sur la robe, de façon à pouvoir éventuellement les réutiliser sur une autre tenue mais surtout à pouvoir laver la robe sans les fleurs. J'ai fait deux essais, j'aime bien. 
Et oui, les couleurs vont flasher sur les tissus sombres !

vendredi 19 juin 2015

Comment faire une balayeuse

Petite pause dans mon récit sur la confection de ma robe de bal 1879, mais pas sans lien non plus : aujourd'hui, je vous parle balayeuse. 

Qu'est-ce qu'une balayeuse ?

Une balayeuse est une pièce de tissu et/ou dentelle qu'on fixe sous la traîne d'une robe et qui remplit trois objectifs :
  • Ramasser la crasse à la place de la jupe : la balayeuse est facilement détachable pour être plus facilement lavée ou changée que la traîne de la jupe.  
  • Ajouter du froufrou à la lisière de la jupe pour faire joli : ce froufrou est souvent dans une teinte contrastante par rapport à la jupe, et ça fait assez chic.
  • Donner de l'épaisseur à la traîne pour éviter l'effet vieille serpillière plate qui nous suit lamentablement. 
  

Comment faire ça ? 

Je vous dis comment j'ai fait la mienne, vous jugerez. 

D'abord j'ai découpé une pièce correspondant à la partie de ma jupe que je souhaitais protéger du sol. J'ai laissé une marge de quelques centimètres tout autour pour pouvoir ajouter une rangée de plis, de façon à ce que ces derniers ne dépassent pas trop de la jupe. 
J'ai ourlé cette pièce et ajouté un rang de plis plats bordés de dentelle. 
vue de l'endroit (face supérieure de la balayeuse, en contact avec la jupe)
vue de l'envers (face inférieure de la balayeuse, en contact avec le sol)
Ces précisions sur les faces de la balayeuse reflètent le principal débat que j'ai eu avec moi-même sur la confection de cette pièce : qu'est-ce qui doit être visible quand la traîne est à terre et qu'est-ce qui doit l'être quand on la relève (à la main ou avec un saute ruisseau et qu'on aperçoit ce qui se passe dessous)? mes réponses, qui n'engagent que moi : 
  • quand la traîne est à terre, on ne doit voir de la balayeuse que le bord des plis plats avec sa dentelle. Il faut donc que le côté où l'ourlet est joli soit sur le dessus.
  • quand la traîne est relevée, on voit le côté qu'on ne voyait pas lorsqu'elle était à terre. Je trouve plus sympa de voir les froufrous plutôt que la face lisse à ce moment-là. Donc il faut que les froufrous soient posés sur la face opposés à celle des plis plats.

Une fois ces décisions prises, j'ai fais des fronces (again?!?)

Puis j'ai cousue la balayeuse à très gros points sur la traîne de ma jupe.
Petit sans/avec de ma composition (l'angle n'est pas toujours exactement le même mais c'est difficile à faire en fait!) :
 

 
Et voilà ce que nous verrons en cas de retournement intempestif de la traîne :

vendredi 12 juin 2015

Robe de bal natural form (2)

Ces derniers temps, il y a eu de belles avancées sur le front robe de bal.

La jupe est finie !

Voici donc ma version, avec une traîne plus modeste que le modèle de base (j'avais prévenu). J'avoue que j'aime beaucoup cette profusion de froufrous : ça fait un bruit exquis quand on marche et me fait voyager direct en Espagne ! Ce qui aura son importance mais je vous dirai pourquoi plus tard...

Côté procédé, j'ai d'abord coupé la jupe selon un patron d'époque - visible page 8 du Janet Arnold, figure 28 - composé de 6 panneaux : un pour l'avant, un pour l'arrière et deux de chaque côté. ça fait beaucoup de découpe, mais c'est vrai que le rendu est chouette, près du corps à l'avant beaucoup de volume à l'arrière et une répartition très progressive du volume. J'avais déjà testé le patron pour mon jupon (dont je ne vous ai toujours pas parlé...).
J'ai assemblé tout ça et... posé un biais à l'ourlet. Alors non, ce n'est pas histo. Seulement j'ai radiné sur le tissu et coupé mes pièces sans me soucier du droit fil pour grignoter quelques centimètres. Ce qui fait que pour ourler, bonjour les dégâts. Le biais était la solution la plus propre. 
Où on voit aux reflets du tissu que j'ai coupé les pièces dans tous les sens
Ensuite, j'ai découpé des bandes de dentelle de 11 cm de large et tracé des traits sur le bas de la jupe tous les 10 cm (à faire à plat, avant que la dernière couture de la jupe ne soit faite, c'est beaucoup plus facile). Le plus compliqué est d'insérer harmonieusement des bandes en cours de route puisque, traîne oblige, je devais mettre 5 bandes de dentelle à l'avant et 8 à l'arrière. 
J'ai fermé la jupe, froncé, bâti et piqué les bandes de dentelle tout autour et monté une ceinture. 
Et voici le résultat :




 Aller zou, je m'attaque à la robe dessus !

mardi 26 mai 2015

Robe de bal natural form

Pour continuer ma garde robe natural form, j'ai maintenant besoin d'une tenue de bal. J'ai craqué sur un modèle de 1879, vraiment très kitsch :
L'idée étant quand même de pouvoir danser avec l'engin, je ramènerai la traîne à des proportions raisonnables, quitte à en faire une partie amovible.
Les tissus sont achetés (certains depuis bien avant que le projet ne voit le jour) :
  • pour la jupe de dessous se sera une polyester noir et une dentelle synthétique avec un très beau rendu, noire également,

  • pour la robe, un magnifique velours bleu avec des effets de froissé et des fleurs en tissu blanches, oranges et rouges. 
 

Vous le voyez venir le lien avec le titre de ce blog? ;-)

Et puis si j'ai le temps, j'utiliserait ce coupon de soie rouge pour faire une petite veste de toréador (on ne se refait pas) en guise de veste pour la fin de bal.

A ce stade, la jupe du dessous est coupée et les très nombreux rangs de fronces sont en cours de montage.

jeudi 7 mai 2015

Robe à tournure noir et or V2.0

J'ai repris dernièrement ma robe à tournure 1880 dans l'objectif de la rendre plus histo. Pour mémoire, il y a quelques années elle a été réalisée sur la base d'un patron Burda. A l'époque, ça ne me gênait pas du tout, pourvu que le rendu ait de la gueule. Aujourd'hui, ça m'embête parce que ma définition de "avoir de la gueule" a changé, et que j'aimerais avoir d'avantage "la gueule" de l'époque visée.

Je précise tout de suite : la robe n'est toujours pas parfaitement histo, ne serait-ce que parce que je n'ai pas repris le patron. La jupe est donc toujours en deux parties seulement et la veste ne tombe pas assez bas sur les hanche en mode cuirasse.
Mes reprises ont porté sur trois aspects :
  • Mettre la silhouette plus en accord avec la période visée. En 1880, on est en plein dans la mode natural form, avec une amplification modeste du volume des jupes. Donc exit la grosse tournure volumineuse que j'avais pris l'habitude de porter sous la jupe et retour du petit amplificateur de fesses et de hanches. J'ai également joué avec la déco pour accentuer visuellement la verticalité de la silhouette. 
  • Revenir à des proportions plus crédibles pour la traîne et le tablier. Voyez-vous, j'adore les traînes (ouaisouaisouais), mais je crois que j'avais quand même forcé le trait avec celle-ci : 1,50 m de velours à traîner par terre derrière soi, c'est non seulement très lourd mais aussi bien crade. J'ai conservé une traîne (parce qu'en plus c'était super fashion en 1880) mais je l'ai ramenée à des proportions plus vivables et crédibles.
  • Complexifier la décoration. Lucie l'avait bien dit la déco c'est souvent ce qui manque aux tenues XIX° en général, et à la mienne en particulier. Je trouvais notamment que la jupe de dessous et le corsage manquaient de garniture. De ce point de vue là, je pense que la transformation est plutôt réussie !
Assez parlé, les photos (oui la prise est sur toutes les photos, c'est ballot mais c'est comme ça) :

 
  J'ai repris la veste de la façon suivante :
  • ajout des manchettes en dentelle plissée, de façon à atténuer visuellement les manches 3/4, dont je n'ai pas trouvé d'exemple à l'époque visée,
  • ajout des ruchés de satin de part et d'autre du plastron de dentelle dorée et dans le dos en guise de martingale, d'une cravate en dentelle plissée et d'un rang de cette même dentelle au col, histoire de complexifier la décoration.

J'ai repris la jupe de dessous dans l'esprit de la robe rouge de cette planche là :
Il y a donc maintenant une rangée de plis plats à l'ourlet (peut-être pas assez étroits à mon goût finalement), des froufrous en dentelle dorée et, entre les deux, le même ruché que sur la veste.
Enfin, j'ai revu la forme de la jupe de dessus, raccourci la traîne et le tablier et ajouté un gros nœud qui donne l'impression de soutenir le bouffant du dos.

Bon, je fais juste un message comme ça, l'air de rien. Mais en vrai je suis dessus depuis des semaines, j'y ai passé un temps fou. Et vous savez quoi ? Je suis vraiment très contente de ces transformations.