Hier (le 22 mai), c'était la journée Grand Siècle à Vaux le Vicomte. Enfin!!!
Les très belles photos sont encore en cours de traitement, promis je vous les présenterai dans la semaine, mais en attendant, j'ai un petit truc marrant pour vous : un post sur les étapes successives pour bien s'habiller quand on est une noble femme au XVIIIème siècle. Accrochez-vous, c'est plus long que le jean T-shirt ballerines que nous aimons tant !
D'abord, on met la chemise. la chemise est une simple robe en coton, plus ou moins fine selon la saison. Elle est toute simple, rectangulaire et se serre autour du col, décoré d'un rang de dentelle (ou de deux pour moi, la sobriété ne me sied pas). Au XVIIIème, on la portait sans rien dessous (il n'y avait pas d'élastique, donc pas de petites culottes, et de toute façon les vêtements fermés n'étaient pas portés par les femmes).
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Une fois qu'on a un peu plus chaud avec notre chemise, on se coiffe. Ma coiffure ici n'est pas ouf mais le but est de faire du volume (en ajoutant ce qu'on appelle des "poufs", moi je mets des pelotes de laine ça marche aussi), des boucles et de poudrer le tout. Attention aux allergies à la poussière !
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Un conseil : mettre les bas blancs et les souliers avant le corset. Après, vous ne pourrez plus rien faire !
Etape mythique, donc, du corset. On serre, on serre, on serre, sauf un peu en haut du corset pour se faire un beau décolleté (ça, c'est pour faire plaisir aux vieux satyres qui tombent sur mon blog par hasard en tapant "décolleté profond", si, il y en a!). Le corset XVIIIème est une petite merveille en terme de négation de la forme naturelle de notre corps : la taille est réduite, le buste est droit, sans démarcation entre le ventre et la poitrine. Conséquence : la poitrine se met où elle peut, à savoir tout en haut !
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On ajoute ensuite les paniers. ça ne se voit pas ici mais ce qui est rigolo c'est que les paniers servent aussi de poches. Ainsi, on pouvait stocker plein de secrets, de lettres d'amour, de souliers de rechange, de mouchoirs brodés à donner à ses amoureux sous ses jupes. Pratique !
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Par dessus ça, un jupon. Plus on est riche, plus on met de jupons. Moi je n'en ai qu'un, vous pouvez faire un don. Le jupon se ferme en deux temps : d'abord on attache le pan arrière autour de la taille, puis on ramène le pan avant et on boucle à l'arrière. Ainsi deux fentes sont ménagées de chaque côté de la taille pour accéder aux poches (je mettrai des photos de ça, comme ça c'est pas super clair).
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Enfin, on en arrive aux vêtements visibles : la jupe. Qui s'attache comme le jupon.
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Et le manteau de robe (dont vous noterez qu'il a été bien modifié et se ferme proprement devant). Dimanche, je l'ai porté retroussé sur les côtés.
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Après quelques bijoux et un chapeau fixé à l'épingle (danger, danger, danger!), on constate qu'on a oublié ses gants et se déclare prête.
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Il faut donc environ une heure pour s'habiller et l'aide bienveillante d'un homme de chambre (c'est l'apport de la parité façon XXème) pour serrer le corset et passer les différents jupons par la tête. Pas simple donc !
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