samedi 17 août 2013

Athénaïs en Vénus : étape 50, le point sur le projet

Moi aussi je commence à en avoir marre de ce projet qui traîne. J'ai donc décidé de m'y remettre pour de bon et voici un petit point sur mes réflexions et ma motivation.

Inspiration
Suite à ma petite recherche sur le corset porté visible, j'ai eu beaucoup de mal à me décider entre la fidélité absolue à mon projet initial de corset du dessus avec des manches et un corset porté sous la poitrine. Finalement, j'ai tranché pour le second, parce qu'il a prouvé qu'il était véritablement ce que je cherche à faire : un déguisement historique, destiné notamment aux portraits de genre. Je n'ai pas beaucoup plus d'infos sur les corsets à manches pour l'instant, et je mets ça dans un petit coin de ma tête pour plus tard.
Je vais donc me plonger dans une reproduction plus ou moins fidèle du costume de Marie-Thérèse de Bourbon par Mignard (1688), avec une belle pointe qui remonte entre les seins (ça va être classe ce truc encore).

Matos
Le tissus et rubans sont achetés, certains depuis une paye déjà. La chemise sera en satin de soie crème, très léger. La jupe et le fond de corset seront en taffetas rose/orangé.
Comme vous le savez, je ne brode pas (encore) et je crois qu'il en va du salut de mon jeune mariage que je ne me lance pas maintenant dans une nouvelle activité addictive. Pour les décos du corset, je vais donc devoir ruser et coudre des perles et des rubans de façon à dessiner les motifs. J'ai un max de rubans/perles/sequins dans mon stock, notamment une très jolie soutache dorée et un vieux collier de gamine en  plastique rose/orangé parfait !

Premiers dilemmes : les dessous
Il ne faudrait pas croire que tout est réglé.

J'ai d'abord un problème de poitrine. Si Marie-Thérèse de Bourbon a des tous petit nénés de pré-pubère, grand bien lui fasse, elle devait être super fashion au XVII°, mais ce n'est pas mon cas. J'ai bien peur que le mon satin laisse voir pas mal de chose en transparence sous ma chemise. Alors je m'interroge :

  • Est-ce que je double la chemise, au moins sur l'avant? Au risque de perdre la légèreté du tissu qui fait tellement déesse.
  • Est-il possible de bander sa poitrine sous une chemise au XVII°? ça permettrait de lisser les pointes disgracieuses et de respecter un peu plus ma pudeur, tout en gardant la légèreté de la chemise. La question est de savoir si ça se faisait.

J'ai ensuite un problème de jupes. Je connais les trois jupes de dessous du XVII° (la modeste, la friponne et la secrète) mais j'ignore si on portait des rembourrages sur les hanches et les fesses. Je n'ai pas l'impression que Marie-Thérèse ait quoi que ce soit sur les hanches mais comme on ne voit pas son dos, on ne peut pas savoir ce qui s'y passe. Je ne voudrais pas faire une vénus à fesses plates...

Vous avez des idées sur ces deux questions ?

6 commentaires:

  1. Pour la poitrine je banderais, le tableau c'était pas forcément comme ça qu'elle se baladait tous les jours, donc la notion de pudeur n'est pas exactement la même.
    Pour les jupons, si tu en fais quelques uns bien froncés voire carrément à plis canons (ça te permettra de t'exercer, tu peux mettre une triplure ou deux dans la partie qui sera plissée pour faire de l'épaisseur aussi), je pense que tu obtiendras déjà un beau volume. si tu as besoin de plus de volume spécifiquement sur les fesses, tu peux aussi faire des plis cannons plus larges à cet endroit.

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  2. (et je suis en retard, mais sur la question des fichus dans un de tes posts précédents, normalement ils ne sont pas creusés dans le cou, je l'ai fait pour ma fille parce que le tissu est un peu raide par rapport à sa taille, avec un tissu bien fin ce n'est pas nécessaire.)

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  3. merci Marion.
    Je vais me lancer dès aujourd'hui dans la chemise.
    Pour le fichu, celui que j'ai récupéré doit être trop carré aussi je pense. Je me dis qu'un losange coupé en deux doit mieux aller qu'un carré coupé en deux.

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  4. Je suis allée voir l'expo La mécanique des dessous aux Arts Déco et j'ai pensé à toi parce qu'il y a un corps à manches (conservé au musée de Londres je crois).
    Il y a aussi des pantins à découper et à articuler qui représentent un couple de gens du commun (ou alors des bourgeois, j'ai un doute)et la femme porte ce qui ressemble à un corset à manches comme corsage. Du coup il y a peut-être un truc à creuser du côté vêtement populaire ? (je sais pas si je suis claire, mais si tu vas voir l'expo tu comprendras peut-être ce que je veux dire ^^)

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  5. J'ai vu l'expo et le corset dont tu parles. Mais je me méfie vraiment des ses cartons, car elle compte notamment deux belles anglaises retroussées intitulées "polonaises". Une petite recherche internet aurait pourtant suffit aux conservateurs pour constater que le sujet déchaîne les passions, y compris chez les amateurs !
    J'ai quand même du mal à penser que des corps super rigides pouvaient être portés par des gens qui bossent... Pour les pantins, peut-être qu'il pouvait s'agir d'un corsage baleiné, un peu moins rigide qu'un grand corps. Pour le corps exposé, il est de mémoire assez raffiné et ne fait pas vraiment vêtement populaire.
    En fait, cette expo m'a posé plus de questions que donné de réponses sur ce sujet là.
    Au passage, comment faire pour demander aux commissaires de mettre des miroirs derrière les robes exposées? Franchement, je ne suis pas sûre que le péquin lambda ait pigé la grande particularité d'une robe à la française, vu qu'on ne les voit que de face. Et moi, je suis assez frustrée de ne pas avoir pu faire le tour de certaines pièces.
    En tout cas merci Lucie pour ton idée.

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  6. Oui effectivement ça amène beaucoup de questions. J'ai aussi tiqué sur les "robes à la polonaise" et j'ai surtout cru mourir quand j'ai vu qu'ils avaient mannequiné une robe de 1881 comme si c'était une robe de 1885. Genre vraiment. ça se voit que ça plisse et que le cul monte trop haut !!! Mais bon j'ai quand même appris quelques trucs (même si il fallait clairement avoir une bonne vue pour lire quelque chose).

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